- lavallière
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• 1874; de La Vallière, n. propreI ♦ Adj. (du duc de La Vallière, bibliophile du XVIIIe s.) Reliure Maroquin lavallière, couleur feuille-morte. II ♦ N. f. (1874; de Mlle de La Vallière) Cravate lavallière (vieilli), et ellipt (mod.) une lavallière : bande d'étoffe large et souple, qui se noue autour du cou, sur la chemise, en formant deux coques. La lavallière des rapins.lavallièren. f. Cravate à large noeud flottant.I.⇒LAVALLIÈRE1, subst. fém.Cravate à large nœud flottant. Lavallière à pois. Le type du vieux grand premier rôle (...) Chapeau à bords plats. Nœud en chou d'une vaste lavallière blanche (COURTELINE, Conv. Alceste, Mentons bleus, 1906, p. 170). À ma droite s'asseyait l'élève Lantin. Ses longs cheveux bouclaient sur un large col blanc orné d'une généreuse lavallière (GREEN, Journal, 1933, p. 156).— En appos. Ma grand'mère lui reprochait seulement de parler un peu trop bien, un peu trop comme un livre, de ne pas avoir dans son langage le naturel qu'il y avait dans ses cravates lavallière toujours flottantes (PROUST, Swann, 1913, p. 68). Il portait, comme les étudiants parmi lesquels il vivait, de légères cravates lavallière (DUHAMEL, Jard. bêtes sauv., 1934, p. 55).Prononc. et Orth. : [
]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. Subst. 1874 « cravate » (MALLARMÉ, Œuvres complètes, 744 ds QUEM. DDL t. 12). Du nom de F.-L. de La Baume Le Blanc, duchesse de La Vallière [1644-1710], favorite de Louis XIV. Fréq. abs. littér. : 34.
II.⇒LAVALLIÈRE2, adj.RELIURE. De couleur feuille morte. Maroquin lavallière (Ac. 1935).Prononc. et Orth. : []. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. Adj. 1874 « couleur de certaines reliures » (G. MOUTON, Journ. off., 27 août, p. 6225, 1re col. ds LITTRÉ Suppl.). Du nom de L.C. de La Baume Le Blanc, duc de La Vallière, célèbre bibliophile français [1708-1780], neveu de la duchesse de La Vallière.
lavallière [lavaljɛʀ] n. f. et adj.ÉTYM. 1874; de La Vallière, nom propre.❖———I N. f. (1874). De Mademoiselle de La Vallière. || Lavallière ou, par appos., cravate lavallière : cravate large et souple, qui se noue en formant deux coques. || Les peintres portaient des lavallières (→ aussi Cravate, cit. 2). — Parfois écrit (→ cit. 1) comme le n. propre, La Vallière (vx).1 (…) un col rabattu, échancré sur une cravate bouffante bleu foncé, à vermicelles blancs, forme La Vallière.Huysmans, À rebours, IX.2 (…) un feutre à larges bords, une cravate lavallière noire, un veston, d'étoffe épaisse (…)J. Romains, les Hommes de bonne volonté, t. III, V, p. 90.3 (…) dans combien de mains s'était gonflée et élargie la magnifique soie bleu-ciel de ma Lavallière avant de me confier à Louisa seconde.J. Giono, Jean le Bleu, II.———II Adj. (1874; du duc de La Vallière, célèbre bibliophile du XVIIIe). Reliure. || Maroquin lavallière : maroquin couleur feuille morte.➪ tableau Désignations de couleurs.
Encyclopédie Universelle. 2012.